23 juin 2016

En centre-ville, en banlieue et même dans les villages, il ne se passe pas une semaine sans qu’un titulaire et son équipe ne soient victimes de vols ou de braquages. Aussi, face à ce climat d’insécurité dans les officines, revoir l’aménagement de l’officine afin de limiter les vols et former les collaborateurs exposés à la clientèle pourraient être des solutions de prévention face à ces agressions.

 

Insécurité officine : réaménager l’officine

L’organisation de l’officine peut influer fortement sur le comportement de la clientèle. 3 conseils pour limiter les actes de délinquances dans la pharmacie :

  • Une présence omniprésente du personnel

Agencer l’officine de manière à implanter des postes de vente dans l’espace clientèle évitant les comptoirs localisés au fond de la pharmacie ou investir dans l’installation de robot permettra d’avoir une présence renforcée du personnel et découragera certaines tentatives de vol.

  • Une vue dégagée sur les rayons les plus touchés

La parapharmacie, la cosmétique et les produits de puériculture sont les rayons les plus concernés par le vol. Aussi, avoir une vue dégagée sur ces rayons, à partir des comptoirs, pourra avoir un effet dissuasif sur les vols.

  • Système des boites vides

Concernant les produits de parapharmacie présents sur les comptoirs, le titulaire pourra les retirer de leurs emballages et ne laisser exposées que les boîtes vides. S’il souhaite aller plus loin dans la protection, il pourra, aussi, coller à l’intérieur des boîtes ou directement sur les produits exposés dans l’espace de vente des antivols après avoir fait installer des portiques antivols à la sortie de la pharmacie.

 

Insécurité officine : formation des employés

Toute l’équipe officinale doit être sensibilisée à certaines règles de sécurité, qui doivent être régulièrement rappelées. La formation du personnel peut aider à réduire de façon très efficace des actes délinquants à la pharmacie. En effet, des études montrent que, dans les trois quarts des cas de violence en contexte professionnel, le salarié concerné n’a pas su gérer la situation efficacement. Or, éviter ou, tout au moins, gérer les conflits est un art qui s’apprend.

 

A savoir :

  • A travers votre vitrine, ayez une bonne visibilité de l’environnement extérieur de votre pharmacie afin de déceler tout individu au comportement suspect. Vous pourrez, ainsi, vous préparer et mieux gérer l’échange.
  • En cas d’agression, il ne faut pas résister. Donner tout et tout de suite est la première chose à faire. Car le moindre signe d’hésitation risque de faire paniquer l’agresseur.
  • Evitez d’emmener ou de vous faire emmener par l’agresseur dans le back office de votre officine
  • Pour le titulaire, il est important de connaître le référent sécurité de la police (un par département) ainsi que le référent sécurité ordinal (au moins un par département). Ces derniers préviennent les confrères en cas de séries de vols dans le département ou la région, et peuvent intervenir auprès des services de police afin d’intensifier leur présence visible sur le terrain.

 

La prévention est d’autant plus indispensable qu’agressions et violences coûtent cher à l’officine. Elles entraînent une hausse de l’absentéisme et des arrêts maladie, engendrent un climat de tension, voire de peur collective, et déstabilisent les salariés dans l’exercice de leurs fonctions.

Catégories : Activité de l'officine, Vie du pharmacienPar Publié le : 23 juin 20163,1 min de lecture

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