Le capital ou « fonds propres » pour s’installer nécessite en 2020 moins d’apport puisque cela constitue aujourd’hui 15 à 20% du prix là ou cela représentait 20 à 25% cinq ans en arrière (source : CGP 2021). Cependant une officine de taille moyenne (1,6 M€ CA HT) nécessite tout de même entre 200 et 250k€ d’apport. Ce dont ne dispose pas tous les pharmaciens pour s’installer.

Le recours à des fonds extérieurs est donc souvent nécessaire. La solution de l’investisseur est courante. Cette solution est souvent privilégiée par rapport aux solutions autres tels que le groupement, le répartiteur-grossiste, ou les fonds d’investissements. Notamment car l’on a affaire à un confrère, qui exploite lui-même et qui peut devenir un véritable mentor professionnel, ce qui permet l’économie d’erreurs souvent coûteuses…

Les questions clés demeurent : la répartition du capital et sa rémunération (distribution éventuelle), les conditions de sorties de l’investisseur pour que le pharmacien devienne à terme propriétaire unique dans l’officine, l’autonomie dans la décision vis-à-vis de l’investisseur… autant de points qui doivent être réglées dans le pacte d’associés indispensable pour anticiper toutes les situations de conflits éventuelles.

Beaucoup de primo-accédants voit en un investisseur, un risque ou un manque d’indépendance, et le coût capitalistique associé à ce choix. Ces points négatifs sont à mettre en balance avec la capacité qu’il offre à constituer des fonds propres plus importants et donc soit de réduire le risque d’exploitation en baissant le poids de la dette initiale, soit d’accéder à un outil dont la taille économique est plus sûre.

Il n’y a donc pas de bon choix ou de mauvais choix, il est évident que s’installer seul est d’un point de vue capitalistique voire patrimonial plus intéressant. L’investisseur pour un primo-accédant peut s’avérer stratégiquement très utile, tant dans son apport à l’exploitation.